Les cahiers du Busca
Retrouvez nos dernières publications.










Les conceptions hygiénistes nées au XIXe siècle poussent les urbanistes à rechercher une certaine aération du tissu urbain. La loi Cornudet de 1919 oblige les villes les plus importantes à se doter d’un plan d’extension et d’aménagement. Le plan établi par Jaussely en 1928 fait apparaître une zone de maisons familiales et de villas dont le règlement limite l’emprise au sol des constructions et impose discontinuité, retrait sur rue et jardin décoratif.
Ainsi les lotissements urbains du début du XXe siècle se caractérisent par des constructions élevées en retrait de la rue, isolées en milieu de parcelle ou mitoyenne d’un côté. Le jardin est séparé de la rue par une clôture et un portail.
Les maisons à pignon peuvent présenter un plan simple et un pignon symétrique en façade ou un plan en L avec une façade dissymétrique avec ou sans décrochement, le pignon se trouvant alors déporté sur un côté.
La façade pignon se généralise car elle permet d’éclairer une pièce en comble en façade principale. Le rez de chaussée peut être plus ou moins surélevé, jusqu’à dégager un niveau complet de service : on y accède alors par un porche et un escalier extérieur.
Elles sont construites à une époque charnière caractérisée par l’apparition de la mécanisation dans la production des matériaux, et l’utilisation du cimentet de la chauxhydraulique dans les mortiers.
Les toitures sont couvertes de tuiles plates mécaniques. Les briques foraines disparaissent peu à peu des maçonneries au profit des premières briques creuses et parpaings (blocs de béton fabriqués sur le chantier).
Les fenêtres sont en bois peint composées de grands carreaux et de petits bois, mais équipées de persiennes métalliques et de lambrequins. Les baies s’élargissant, apparaissent les premiers volets roulants en bois peint.
Lorsque les matériaux de construction ne permettent pas d’exprimer en façade les modénatures traditionnelles des édifices en briques, on a recours à l’imitation : enduits à faux appareils de pierre, encadrements à fausses briques badigeonnées en rouge… Les avant-toits, les porches, les ferronneries et la polychromie entrent aussi dans les éléments de décor.




















La maison à pignon recouvre une gamme étendue de constructions, de la modeste maison-type, aux maisons d’architecte très soignées, et revêt de nombreux styles issus des courants architecturaux en vogue largement diffusés par la presse : régionalisme, néo-basque, pittoresque, art-déco…
Busca, maison à pignon, vers 1900
Briques claires, toit en tuiles plates, lambrequins de toit en bois peint, décor céramique et bossage, marquise Art Nouveau, fenêtres en bois peint, lambrequin et garde-corps en métal peint.
Selon les matériaux utilisés en maçonnerie, la maison à pignon présente de nombreuses teintes en façade : ocre rouge ou jaune de la brique cuite, blanc ou gris du faux appareil de pierre, variété des tons d'enduits.
Si la chaux hydraulique et le ciment sont largement dominants dans les enduits, leurs teintes rappellent pourtant celles d'une maçonnerie traditionnelle à la chaux à base de terres et de sables colorants naturels : gris neutre, gris clair, ocre rouge.
La gamme colorée des menuiseries et des ferronneries comporte des teintes extrêmement variées : gris (gris clair, gris bleu), bleus (bleu clair, bleu gris, bleu turquoise, bleu foncé), verts (vert jaune, vert moyen, vert foncé), rouge (rouge vif)… Ces teintes s'appliquent sur des éléments aussi distincts qu'une fenêtre et son volet roulant ou sa persienne, un lambrequin ou un garde-corps en fer, ou encore un avant-toit en bois ouvragé. A cette gamme, se rajoute celle, polychrome, des éléments de décor en céramique, marquant la richesse de la façade.
Texte extrait de la plaquette d'information de BOISSEAU Isabelle, "Toulouse et ses faubourgs, couleur et architecture", en collaboration avec le Service Départemental de l'Architecture et du Patrimoine de la Haut-Garonne, 2014, p. 9-10.
Crédits photos : Isabelle BOISSEAU




















Les "toulousaines” sont des maisons suburbaines d’origine rurale.
En ville, les premières sont datées de la deuxième moitié du XVIIIe siècle.
Ce sont d’abord des maisons modestes, bâties en rez de chaussée, elles comportent trois, quatre ou cinq travées de fenêtres en façade.
Busca, "toulousaine" en alignement, 1901-1920
Briques rouges et claires, toit en tuiles creuses, corniche moulurée en terre cuite, décor céramique, faux garde-corps à balustres, fenêtres en bois peint et persiennes en métal.
Composées d’un seul volume couvert d’un toit à deux pentes, elles sont édifiées à l’alignement de la rue et en mitoyenneté latérale, dégageant ainsi un jardin à l’arrière. Le plus souvent, leurs maçonneries construites en briques de second choix ou en matériaux composites (adobes, galets, riblons…) sont enduites, seules les modénatures (encadrements de baies, corniches, chaînes d’angle…) sont réalisées en briques apparentes.
Elles peuvent aussi, lorsqu’elles sont destinées à une clientèle bourgeoise, présenter des caractères singuliers comme un léger retrait par rapport à la rue, un rez de chaussée surélevé sur un sous-sol, des matériaux de construction plus “riches” -briques apparentes rouges ou jaunes – avec un décor plus abondant : éléments moulés en terre cuite – antéfixes, occuli -, modénatures, céramiques émaillées…
Busca, "toulousaine" en retrait, 1901-1920
Enduit hydrauliquegris neutre et encadrements en briques apparentes, toit en tuiles creuses, corniche moulurée et occuli en terre cuite, marquise verre et métal, volets en bois peints.
La composition des façades se fait sur le mode classique de l’organisation en travées de baies de proportion verticale ; les linteaux sont droits, en bois enduit ou à plate-bande appareillée, cintrés à arc segmentaire, ou en anse de panier. Les fenêtres sont en bois peint, à grands carreaux et petits bois assemblés, équipées de volets en bois abattants ou de persiennes repliées en tableau en bois ou en fer, avec ou sans lambrequin.
La “toulousaine” perdure jusqu’au début du XXe siècle, malgré la rupture dans les matériaux de construction et leur mise en œuvre, due à l’apparition de la mécanisation et du ciment et des mortiers...




















Busca, "toulousaines" en alignement, 1861-1900 et 1920-1940
Briques apparentes et galets, toit en tuiles creuses, corniche moulurée et occuli en terre cuite, fenêtres et porte en bois peint.
Briques rouge et claires avec décor de bossage, toit en tuiles creuses, corniche à modillons en terre cuite, lambrequins en fonte peints et volets en bois peints.
Les "toulousaines" présentent le plus souvent des teintes claires d'enduit, provenant d'une palette de sables : gris, rose, terre de sienne claire, utilisés pour le mortier franc de chaux grasse, mortier de terre ou chaux hydraulique. Parfois ce sont les badigeons, plus soutenus, qui donnent le ton à la façade, tel un badigeon ocrejaune ou un rouge. A cette palette de teintes, s'associent les éléments de modénature traités en briques apparentes ou badigeonnées.
Issues d'une gamme plus variée, les menuiseries et les ferronneries marquent la façade sur l'ensemble de ses travées : la même teinte se décline sur les fenêtres, les volets ou persiennes, ainsi que sur les lambrequins et la porte d'entrée. Les dominantes colorées sont : gris neutre, gris coloré (vert, bleu), rouge-brun et ocre jaune.
Busca, "toulousaine" en alignement, 1861-1900
Briques claires apparentes, occuli, antéfixe et décor en terre cuite, persiennes en métal peint.
Texte extrait de la plaquette d'information de BOISSEAU Isabelle, "Toulouse et ses faubourgs, couleur et architecture", en collaboration avec le Service Départemental de l'Architecture et du Patrimoine de la Haut-Garonne, 2014, p. 9-10.
Crédits photos : Isabelle BOISSEAU




















ÉCOLES MATERNELLE & PRIMAIRE
Jean Jaurès
5 rue d’Auriol et 41 avenue Frizac
31400 Toulouse
ÉCOLES MATERNELLE & PRIMAIRE PRIVÉES
Notre-Dame
42 bis rue des 36 Ponts
31400 Toulouse
COLLÈGE
Émile Zola
15 rue J-Pierre Blanchard
31400 Toulouse
LYCÉE GÉNÉRAL ET TECHNOLOGIQUE
Marcelin Berthelot
18 rue François Longaud
31400 Toulouse





























